sábado, 20 de noviembre de 2010

Anguatia - Angoisse - Mallarme


Hoy no vengo a vencer tu cuerpo, oh bestia llena
de todos los pecados de un pueblo que te ama,
ni a alzar tormentas tristes en tu impura melena
bajo el tedio incurable que mi labio derrama.

Pido a tu lecho el sueño sin sueños ni tormentos
con que duermes después de tu engaño, extenuada,
tras el telón ignoto de los remordimientos,
tú que, más que los muertos, sabes lo que es la nada.

Porque el Vicio, royendo mi majestad innata,
con su esterilidad como a ti me ha marcado;
pero mientras tu seno sin compasión recata

un corazón que nada turba, yo huyo, deshecho,
pálido, por el lúgubre sudario obsesionado,
¡con terror de morir cuando voy solo al lecho!
________________________________
Aujourd'hui, je ne viens pas à la conquête de votre corps, oh bête pleine
de tous les péchés d'un peuple qui vous aime
tempêtes d'augmenter ou de triste dans tes cheveux impurs
l'ennui incurable sous mes lèvres coule.

Demandez à votre lit et le sommeil sans rêves tourmente
que le sommeil après votre déception, épuisé,
inconnus dans les coulisses de remords,
Toi, plus que les morts, vous savez ce que c'est le néant.

Pour le vice, rongeant ma majesté innée
à l'infertilité comme vous en forme de moi;
mais tout votre cœur, sans compassion abaisse son

un cœur que rien ne dérange, je me suis enfui, brisé,
pâle, hanté par le linceul lugubre,
Avec la terreur de la mort quand je suis seul au lit!

No hay comentarios:

Publicar un comentario